8 leçons sur la trouille par Wes Craven

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Ce matin, dans un élan de cruauté sans précédent, l’univers (donc Twitter) nous annonçait le décès de Wes Craven, créateur de pans entiers de la pop culture qui fait peur, avec des films comme Scream ou Les Griffes de la Nuit et quelques écarts de conduite comme le mésestimé Le Vampire de Brooklyn avec Eddie Murphy (et même un film érotique à ses débuts). Malgré une filmographie longue comme le bras, l’ami Wes avait abandonné les tournages depuis Scream 4 en 2011, en se contentant de d’écrire des courts-métrages mettant en scène son personnage Freddy Krueger ou bien en assurant la production exécutive de la série Scream sur MTV (dont le dernier épisode sera diffusé demain, soit le 1er septembre 2015). Décédé le 30 aout 2015 d’un cancer du cerveau le Maître de l’horreur (des horreurs ?) laisse derrière lui un héritage conséquent et trop peu d’héritiers pour lui succéder (on ne voit que James Wan, créateur des franchises Saw, Insidious et The Conjuring). Pour nous consoler, faisons ensemble un tour des grandes leçons sur la trouille de Monsieur Craven.

Scream, 1996

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Au tournant du siècle (ET DU MILLÉNAIRE), alors que le cinéma a presque 100 ans et le slasher environ 20, Wes Craven mit un grand coup de pied dans la fourmilière en piétinant les codes du genre. En ressort une tétralogie qui abuse de la mise en abyme, des réflexions méta sur le média et a introduit toute une nouvelle génération à l’horreur. Devenu objet de culte, la saga qu’il a réalisé de bout en bout illustre le souci de Wes Craven d’inscrire les films dans leur époque est s’impose en référence incontestée.

1. L’origine du masque

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Alors que le scénario indiquait seulement « un tueur portant un masque de fantôme », Wes Craven tomba sur le masque de Ghost Face en faisant des repérages dans une vieille maison avant le tournage. Il sut immédiatement que ce visage serait celui de son tueur car il mêlait l’esprit d’halloween et une certaine ressemblance avec le cri de Munch. Le fantôme avait un visage.

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2. La scène d’ouverture

Trauma parmi les traumas, la scène d’ouverture du premier Scream résonne encore dans le crâne des spectateurs du monde entier. On y voit le meurtre d’une enfant star déchue d’Hollywood (Drew Barrymore) lors de la première apparition de Ghost Face, suite à un long jeu du chat et la souris au téléphone. Quel est ton film d’horreur préféré ?

3. Les tueurs

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Scream est également connu pour mener le spectateur par le bout du nez quant à deviner qui est le tueur qui poursuit épisode après épisode cette pauvre Sidney Prescott. Quitte à défoncer les codes (C’EST LE PRINCIPE), les films s’en donnent à cœur joie pour perdre le spectateur dans ses spéculations et le piéger salement à chaque résolution.

Les Griffes de la Nuit, 1984

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Et si le croquemitaine venait vous chercher jusque dans vos rêves ? En partant de cette idée, Wes Craven créa Freddy Krueger, un méchant légendaire à la peau brûlée, et lança ainsi une série de 9 films.

4. Des cauchemars meurtriers

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Après avoir enchaîné deux tournages (pour La Ferme de la Terreur et La Créature du Marais), un Wes Craven au bord du surmenage écrivit un scénario autours de l’idée de gens qui sortent des rêves pour vous tuer. Parallèlement à la même époque, les médias se firent l’écho d’adolescents en Asie du Sud Est mort à cause de cauchemars extrêmement violents. Le réalisateur s’inspira donc de son propre épuisement mais également de FAITS RÉELS, FREDDY EST BASÉ SUR DES FAITS RÉELS pour créer le personnage de Freddy Krueger.

5 . La comptine

Autre élément marquant, une comptine entonné par des petites filles qui jouent à la corde à sauter berce l’ensemble de la saga. Tout doux, tout mignon et tout glauque.

6. Les morts

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Enfin, ce qui marque l’imaginaire collectif réside dans les morts toujours plus spectaculaires et ingénieuses infligées par le croquemitaine à ses victimes. Les internets sont remplis de montages dédiés. Votre rédactrice dévouée aime particulièrement celle de Johnny Depp.

La colline à des yeux, 1977

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Parce que les road trips en famille, c’est la grosse plaie, quoi de mieux que d’être capturé par des mutants locaux pas franchement amicaux et franchement très affamés ? Wes Craven balade sa caméra chez les cannibales du fin fond de l’Amérique et c’est poisseux à souhait !

7. Les cannibales écossais

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Encore une histoire vraie !!!! Et oui, comme de nombreux classiques de l’horreur, le film s’inspire d’un fait divers. Ici, une famille écossaise cannibale tendaient des pièges sur les routes aux alentours de leur maison pour remplir le frigo. Le régime Dukan fait vraiment faire n’importe quoi…

8 . Michael Berryman

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Un des souvenirs les plus marquants du film reste le comédien Michael Berryman, dans son second rôle au cinéma (juste après Vol au-dessus d’un nid de coucou, bitch please…). Son physique atypique et ses qualités d’acteur lui ont d’ailleurs valu une carrière riche qui compte à ce jour 96 rôles (dont The Devil’s Rejects dont on a déjà parlé ici). Et pour les fans, le sémillant Fossoyeur de Films parle du monsieur ici.

Bonus : En cadeau pour le lol

La Dernière maison sur la gauche, 1972

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Goodbye Mister Craven

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